Semaine Internationale des CRCC

Du 1er au 7 Octobre tous les ans... et partout dans le monde

La Semaine Internationale des CRCC, qu’est-ce que c’est ?

C’est un événement mondial et annuel de sensibilisation aux Comportements Répétitifs Centrés sur le Corps (CRCC). Il a été créé en 1991 aux Etats-Unis par le TLC Fundation for Body-Focused Repetitive Behaviors qui a émis le vif souhait d’un rendez-vous annuel avec le grand public. Les CRCC sont un sujet de santé publique qui concerne de nombreuses personnes, souffrant dans l’isolement et l’incompréhension, du fait de la méconnaissance des CRCC dans de nombreux pays encore dans le monde. En anglais, la « Semaine Internationale des CRCC » se nomme « BFRB’s week awareness ».

  • BFRB’s (Body-Focused Repetitive Behaviors) = CRCC (Comportements Répétitifs centrés sur le Corps)

Pourquoi une semaine internationale des CRCC ?

La semaine internationale des CRCC a pour objectif d’informer et de sensibiliser le public aux Comportements Répétitifs Centrés sur le Corps. En France et dans les pays francophones, elle est coordonnée par l’AFCRCC, et pilotée par Alexandra Lecart, présidente de l’association AFCRCC.

Quand a-t-elle lieu ?

La Semaine Internationale des CRCC a lieu tous les ans la première semaine du dixième mois de l’année, du 1er au 7 Octobre.

Les CRCC, qu’est-ce que c’est ?

Les CRCC ne sont pas rares, ils concernent de nombreuses personnes dans chaque population, un soutien et des traitements sont possibles, personne ne devrait souffrir seul.

Les CRCC sont répandus, ils peuvent être anodins ou devenir des troubles envahissants et invalidants. La plupart des patients et des professionnels de santé n’en ont jamais entendu parler. Pourtant ils concernent entre 3% à 5% de la population. Ils sont davantage connus et reconnus aux Etats-Unis et au Canada.

« CRCC » est l’acronyme de : Comportements Répétitifs Centrés sur le Corps. Ce terme générique regroupe les gestes répétitifs d’auto-toilettage (self-grooming) consistant à se tirer les cheveux, se gratter, se triturer ou se mordre la peau… au point de se causer des blessures sur son propre corps, de manière incontrôlée et automatique. Les CRCC incluent la trichotillomanie (s’arracher les cheveux, cils et/ou sourcils), la dermatillomanie (triturer les imperfections de sa peau), l’onychophagie (se ronger les ongles), le mordillement des lèvres et le mordillement de l’intérieur des joues.

Les personnes souffrant de CRCC ont observé que les comportements impulsifs avaient lieu pendant des périodes d’activités sédentaires. Ces activités incluent notamment : être au lit, écouter une présentation, conduire une voiture ou bien se faire conduire, parler au téléphone, être au cinéma, utiliser l’ordinateur, rester assis derrière son bureau de travail… Pour d’autres personnes, c’est au contraire lors de périodes d’activités physiques que les comportements se déclenchent (par exemple : marcher ou se maquiller).

La recherche des imperfections fait partie intégrante du processus, comme frotter les doigts sur la peau, dans les cheveux, sur les sourcils, etc., à la recherche d’une irrégularité sur laquelle ils pourront se concentrer. Ils procéderont ensuite à une séance de tirage ou de grattage, et certains examineront ensuite attentivement ce qu’ils ont retiré : ils le frotteront sur leur peau, leur visage ou leurs lèvres, le sentiront, le mâcheront, l’avaleront, ou bien le feront rouler entre leurs doigts.

Les CRCC, sont-ils répértoriés ?

Oui, les CRCC sont reconnus et répertoriés dans le DSM. Dans cette classification internationale des pathologies psychiatriques et psychologiques, la trichotillomanie et la dermatillomanie sont classés, dans la 5e et dernière version, dans la catégorie des « Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) et apparentés », dissociés des autres CRCC :

Ces troubles se caractérisent par des comportements répétitifs récurrents centrés sur le corps (p. ex. se ronger les ongles, se mordre les lèvres, se mordre la muqueuse des joues) et des tentatives répétées pour diminuer ou arrêter ces comportements. Ces symptômes entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, et ne sont pas mieux expliqués par une trichotillomanie, (arrachage compulsif de ses propres cheveux), une dermatillomanie (triturante de la peau)*, des mouvements stéréotypés ou des lésions auto-infligées non suicidaires.

DSM-5, p. 311

 

Pour en savoir plus…

 

 

Podcast « Arrête de te gratter ! Comprendre la dermatillomanie pour mieux la soigner »

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